Jean-Marie Bouëssel du Bourg
Nom de guerre Bezen Perrot : Bryan
Jean-Marie Bouëssel du Bourg
Né à Paris le 04 décembre 1924
Mort à Val-d'Izé le 24 mai 1996
72
ans
AUTRES NOMS :
Kervourc'h
Herve Lanndiern
Yann Felguer
Volandry
H.Lanngrist
Yann-Vari Bouëssel du Bourg était Issu d'une vieille famille bourgeoise enracinée depuis plus de quatre siècles en Bretagne, dans la région de Vitré / Fougères.
Son père, magistrat, est nommé à Rennes en 1940.
Il étudie au collège Saint-Vincent de Rennes.
Il devient militant nationaliste breton et fédéraliste européen dès l'adolescence et le reste jusqu'à sa mort.
Il milite au PNB.
Il fut arrêté dans la nuit du 27 septembre 1941 avec un autre militant du PNB, Arsène Gefflot, administrateur de L'Heure bretonne, en train de poser des tracts.
Le texte des tracts imprimés par le parti était :
"Ni Allemand, ni Anglais, ni Français, Breton seulement".
Arrêté, il passa trois mois en prison.Les Allemands le firent libérer.
Jean-Marie Bouëssel du Bourg faisait partie du Service spécial de Célestin Lainé.
En 1944 Célestin Lainé et Jean-Marie Chanteau > le recrutent pour le Bezen Perrot.
Source : Les nationalistes bretons de 1935 à 1945 de Bertrand Frelaut - ed. BELTAN
Yann Bouëssel du Bourg s'engage dans le Bezen Perrot en juin 1944.
Pour une très courte période.
Première raison avancée :
Après avoir effectué un temps de service dans cette formation il préféra s'éloigner, ses idées chrétiennes étant incompatibles avec le paganisme de Célestin Lainé.
Peu plausible.
Membre su service spécial, il connaissait Célestin Lainé depuis longtemps et l'influence des idées de Fiedrich Hielscher > sur lui.
Deuxième raison :
Son père Jean, homme très influent, conseiller (c'est à dire juge) à la cour de cassation de Rennes, aidé par le préfet de région Jean Quenette l'a fait sortir, de force, de l'unité Perrot.
Avait-il déja signé le contrat d'engagement dans l'armée allemande?
Probablement non.
Les autorités militaires allemandes étaient intransigeantes tout comme Ange Péresse > chef du Bezen Perrot.
Ne pas respecter la signature d'engagement etait considérée comme une désertion.
Ange Péresse avait d'ailleurs refusé fermement la requête des parents d'Armel Guillo (JEGOU) pour le sortir du Bezen Perrot.
les souvenirs de Xavier Mordrelet (LE MOUSSE) viennent étayer cette version :
"...La seule chose qu'il y avait contre moi c'était d'avoir monté la garde rue Lesage (cantonnement du Bezen Perrot à Rennes), et ce qu'il y avait pour moi c'est que je n'avais que seize ans au moment des faits.
De plus je citais involontairement un jeune, "BRYAN", qui était venu un moment au Bezen Perrot avant de repartir.
Ce que je ne savais pas à ce moment là, c'est que son père était dans la justice à Rennes.
Si j'avais cité son nom c'est parce que j'avais dit que je voulais quitter la Bezen comme lui ! ..."
Source : le Bezen Perrot - 1944 des nationalistes bretons sous uniforme allemand de Kristian Hamon
Pourquoi a-t-il quitté RAPIDEMENT la formation Perrot ?
A la libération il se réfugiera quelques années au Canada.
De retour en Bretagne il deviendra professeur et écrivain.
A l'université de Rennes 2, en 1985, il soutient une thèse (Arvor) sous la direction de Pêr Denez > et devient docteur ès lettres.
Il enseignera l'anglais au collège Saint François de Xavier à Vannes puis au collège de l'Assomption à Rennes.
Il y enseignera également le breton.
Proche de Pierre Geraud (Perig Keroad) > et du Père Joseph Chardronnet > Il s'impliquera fortement dans le scoutisme BLEIMOR.
Marié, en 1948, à Yvonne Raguenel de Montmorel il aura sept enfants dont :
SAINT-AUBIN DU CORMIER. Sentinelle de la Bretagne
de Yann Bouëssel du Bourg
Chateau de Malnoë (St Christophe-des-Bois) propriété de Jean Bouëssel du Bourg ( père )
Prise d’otages du 13 juillet 1944 à la Haie d’Izé
À la suite de l’attaque d’une voiture légère de l’armée allemande par les maquisards, deux des trois occupants furent tués et le chauffeur grièvement blessés.
Ce véhicule qui précédait un long convoi de soldats de la Wehrmacht, se dirigeait vers le front de Normandie.
Aussitôt une trentaine d’hommes du Val-d’Izé furent pris en otages et menacés d’être fusillés par les allemands dans la cour du château de la Haie d’Izé (lieu de résidence de Yann Bouëssel du Bourg).
Ce fut grâce à l’intervention du Maire de l’époque, Joseph Aubert, que leurs vies purent être sauvées.
le château de la Haie d'Izé fut également la résidence du peintre Louis Garin