En Allemagne nazie, une opposition armée à l'avancée des troupes alliées
est mise en place pendant et après tant à l'Ouest qu'à l'Est.
Au printemps 1944, Heinrich Himmler
charge le SS-Obergruppenführer Hans-Adolf Prützmann
de créer des unités spécialisées dans l'infiltration des lignes adverses .
Joseph Goebbels qui choisit de ressusciter l'ancien mythe du loup-garou
pour nommer ces unités, en référence à un roman de Hermann Löns,
qui raconte la geste d'une bande de paysans de la lande de Lunebourg,
tenant en échec des mercenaires en maraude pendant la guerre de Trente Ans.
Sa création est annoncée lors du discours du 18 octobre 1944, en même temps que la création du Volkssturm, la milice populaire allemande qui devait épauler la Wehrmacht dans la défense du territoire du Reich.
Himmler voit ces unités comme l' " organisation concrète de la résistance allemande", par unités menant des actions de sabotage sur les arrières des troupes alliées ; ces petites unités doivent être formées dans le camp des Groupes de chasse dirigés par Otto Skorzeny, unités spéciales de lutte contre les partisans soviétiques.
Ce mouvement était plutôt voué à faire pression sur les soldats et les populations civiles qui allaient se retrouver face à l'ennemi, pour les empêcher de se rendre ou de cohabiter pacifiquement avec l'occupant.
Une station de radio diffusait quotidiennement de la propagande "anti-défaitiste" et des ordres visant à susciter un "sursaut de la nation allemande" et à rassembler des volontaires au sein du Landsturm Werwolf.
Les jeunes endoctrinés répondirent les premiers à cet appel, complétés de Waffen-SS qui se transformèrent pour l'occasion en instructeurs de contre-guérilla.
Cette stratégie générale était calquée sur la " politique de la terre brûlée" initialement conduite par les partisans soviétiques.
Les zones d'action étaient surtout rurales car facilement utilisables pour cacher des armes, abriter et nourrir les groupes Werwolf.
Le Werwolf-Winke für Jagdeinheiten, guide pratique édité en janvier 1945,
désignait les priorités :
-
couper les lignes de retraite et de ravitaillement.
-
attaquer les hôpitaux.
-
conduire des raids de nuit.
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détruire les installations militaires, civiles et industrielles.
-
exterminer les défaitistes.
Bien que dépourvue d'état-major centralisé, la Werwolf se distingua dans un certain nombre d'opérations de sabotage, de coupures de lignes de communications et de tireurs d'élite visant des officiers alliés, mais aussi des Allemands en instance de se rendre.
En mars 1945, 600 Hitlerjugends intègrent le groupe de combat Ostharz puis la Werwolf, encadrés par des officiers SS. Après de violents combats contre les blindés américains en avril, il ne restait que cinq survivants à la fin du mois.
Le 24 mars, le Dr Franz Oppenhoff, maire de la ville d'Aix-la-Chapelle, première ville occupée par les Américains en terre allemande, est assassiné par trois Werwolf, sur ordre personnel d'Himmler.
En Forêt-Noire, 35 hommes équipés de Panzerfaust causent de sérieuses pertes aux forces américaines.
À l'Est, du 29 janvier 1945 au 1er mars 1945, des éléments Werwolf et de Jeunesses hitlériennes défendent fanatiquement la ville de Pyritz en Poméranie contre des unités du 9e corps de chars de la Garde rouge.
Conçues au départ comme moyen de défense des régions frontalières menacées par l'avance alliée, les unités se voient attribuer au fil des semaines de l'écroulement du Reich, un rôle dans la continuation des hostilités, sans limitation de durée, pour démontrer que le
" peuple allemand préfère mourir plutôt que se rendre ".
Actifs au milieu des ruines de Berlin, dans des combats rapprochés contre des unités blindées, pendant aux réverbères ceux qui déposaient les armes ou ceux qui en évoquaient l'éventualité, 200 membres de la Werwolf continuèrent la lutte contre les forces russes jusqu'à l'automne 1945, repliés dans des caves et des usines dévastées.
Obergruppenführer Hans-Adolf Prützmann
Source : Wikipédia
Les "loups noirs" de ce commando,
même s'ils ne sont
pas les plus nombreux des Werwolfs
ont à leur actif le record de longévité,puisque
les derniers furent abattus en 1954.
D'un effectif de deux cent combattants,
il se divisait en deux groupes :
30 hommes dans le triangle
Opole-Strzelce-Olesno ( Pologne )
et 170 dans le secteur de Gliwice ( Pologne ).
Frères de la forêt