SELBSTSCHUTZPOLIZEI / SSP
Rennes
force militaire auxiliaire de l'armée allemande formée de volontaires français.
La SSP était elle-même sous l'autorité du SD
(service de renseignement et de maintien de l'ordre de la SS).
Il était d’abord prévu de former à Taverny > 150 personnes affectées dans la capitale, ainsi que plusieurs groupes de 50 membres devant être envoyés dans différentes régions, les premières unités ne sont opérationnelles qu’à compter de mai 1944, dans les régions de RENNES, TOULOUSE, DIJON et CHAUMONT, avec à chaque fois, des équipes d’une quinzaine d’hommes seulement, dirigées par un officier allemand.
Les membres de la force devaient être des Français désireux et capables d'infiltrer et de combattre les réseaux de maquis et de résistance .
En règle générale, il s'agissait de jeunes issus des mouvements de collaboration qui étaient référés à Bickler par leurs formations politiques sans avoir au préalable une idée claire de leurs tâches futures.
Herman Bickler > a personnellement vérifié l'adéquation de tous les candidats.
Le 8 mai 1944, une unité de douze hommes de la SSP
commandée par un adjudant-chef allemand
arrive de Paris et s'intalle à Rennes.
Date de création du SSP : 08 mai 1944
Dissolution de fait : 04 août 1944 (libération de Rennes)
Soit un peu moins de 3 mois d'activité.
Effectif : 13 d'hommes ( 1 Allemand + 12 collaborateurs)
Jean-Yves de Cambourg, Jean Frelin, Marcel Durot, Rémi Daigre
Max Jacob , René Hocquart, Depin, Roger Silly, Élie Cardun, Paul Anderlé
Jacques Van Verden, Eugène Martin, Lionel Brot
chef de groupe allemand, adjudant Marx (Oberscharführer)
chef français : Paul Anderlé
- Rémi Daigre, avant la guerre, il était maître d'hôtel à Rennes.
Borgne et amputé d'un doigt il était surnommé "œil de verre" ou "coco bel œil"
Sa "spécialité" lors des interrogatoires des résistants était l'arrachage d'un œil.
Il se vantait également d'en avoir tué plusieurs à coups de poing.
Rémi Daigre a été capturé près de Vannes, le 6 août 1944, alors qu'ils cherchait à s'embarquer pour l'Espagne.
Il n'a rien regretté lors de son procès affirmant même "avoir lutté pour la vraie France et par pur patriotisme" pour combattre le communisme.
Il a été fusillé le 24 avril 1945 , au fort de Coëtquidan, en même temps que Bernard D'Ambert de Sérilhac.
- René Hocquart a été condamné à vingt ans de travaux forcés et libéré en 1958.
- Jean-Yves de Cambourg a été condamné à la peine de mort.
Peine qui fut commuée en travaux forcés à perpétuité, et dès 1948, celui-ci était libéré.
Le fait qu'il appartenait à la famille de Cambourg, une des plus importante famille noble de Bretagne, a évidemment joué en sa faveur.