Olier Mordrel
Olivier Mordrelle
Né à Paris le 29 avril 1901
Mort à Treffiagat le 25 octobre 1985
Sa famille est née à Plerguer.
Le milieu familial est aisé : son père, le général Mordrelle, a commandé pendant la première guerre mondiale la deuxième division coloniale, puis fut attaché au minstère de la marine.
Homme droit et consciencieux il laisse le souvenir d'une personnalité attachée à la Bretagne.
Olier Mordrel est élevé à paris et en Bretagne. En 1911, à Lannion, ayant entendu parler le breton, il achète les livres de F.Vallée et commence à apprendre la langue bretonne : Sa vocation s'éveille ainsi.Bachelier en 1918, à Rennes, il entreprend des études supérieures aux Beaux-Arts.
Il rencontre très tôt les fondateurs du Groupe Régionaliste Breton, tout heureux de trouver ainsi des jeunes qui partagent son idéal :
"Nous n'avions en commun que notre amour impérieux d'un pays dont les programmes scolaires ignoraient jusqu'au nom, d'une terre dont nous savions à peu près rien, en dehors de ce qui peut s'apprécier par la portière d'un wagon de chemin de fer.Impatients de remédier à notre ignorance, nous refaisions les classes qui nous avaient manqué, en dévorant tous les écrits, livres, revues, journaux que nous dénichions...Je croyais encore aux vertus de la souveraineté populaire et à la spiritualité chrétienne..."
Dès 1919, il s'engage donc totalement dans le mouvement breton et, en juin, écrit son premier article dans Breiz Atao.
Parallèlement, il poursuit ses études pour devenir architecte.
En 1920 il prend la direction du journal et commence une collaboration avec Fransez Debauvais > qui devait durer près de vingt ans.
Il effectue son sevice militaire en 1922-1923 et en sort lieutenant de réserve.
Il achève ses études à Paris vers 1925 et s'installe comme architecte à Quimper.
Sa collaboration à Breiz Atao ne se dément pas et c'est lui qui rédige en 1925 la brochure doctrinale sur le nationalisme breton.
Cette même année, il voyage en Irlande et crée, avec Roparz Hemon, la revue litteraire en langue bretonne Gwalarn.
Ces années vingt sont l'époque du militantisme le plus actif et des reponsabilités partagées par une petite équipe qui doit tout faire pour développer la propagande et le recrutement.
en 1927, il est nommé avec Morvan Marchal > co-président du PAB et, à ce titre, signe la chartre de fondation du
"comité central des minorités nationales de France" avec les représentants alsaciens-lorrains, corses et flamands.
En 1928 , il est directeur du PAB et secrétaire de la propagante.
En 1931, lors de la crise interne de Breiz Atao, il participe avec Fransez Debeauvais à la création du PNB.
En mars 1933, alors que le parti a 62 sections en activité ou en formation il propose la transformation du PNB en
"Parti des Celtes Réveillés" : Strollad Ar Gelted Asavet ou SAGA > qui devient le titre d'un programme politique.
Devant le refus des militants, il fonde en 1934 la revue Stur où il développe ses thèses.
En 1933 il entre au Kuzul Meur qui comprend aussi Célestin Lainé > Fransez Debauvais > Hervé Le Helloco > et Raymond Delaporte >.
Il dirige Stur et Breiz Atao jusqu'à la déclaration de la guerre, développant son idéologie et jouant un rôle de premier plan dans le mouvement breton.
Quittant son cabinet d'architecte de Quimper en 1936, il séjourne à Rennes et à Paris.
Le 14 décembre 1938, il est jugé avec Fransez Debauvais et condamné à un an de prison avec sursis, pour atteinte à l'unité de la nation.
Il se réfugie à l'étranger fin août 1939.
Hervé Le Boterf le décrit ainsi; à la fin des années 30 :
" Cheveux coupés ras, lunettes posées comme des hublots sur le promontoire d'un visage longiligne et un peu émacié d'aristocrate il était d'une grande intelligence et d'une culture étendue.
Ecrivain de talent, tant en français qu'en breton.
C'était un journaliste et polémiste remarquable, souvent acerbe sinon acide.
Orgueil et besoins financiers importants expliquent, autant que ses théories celto-racistes, pourquoi il est âprement combattu par ses pairs.
Contraint de démissionner en décembre 1940, il ne joue pas de rôle important jusqu'en 1945.
A cette époque, il adhère au "comité de libération" formé par doriot en Allemagne.
Le texte ci-dessus a été publié par Bertrand Frelaut dans son ouvrage :
" les nationalistes bretons de 1939 à 1945"
Il tente en vain de recruter des partisans dans ce qui reste de la Formation Perrot à Innsbrück.
Il échappe aux poursuites en gagnant l'italie et le Vatican.
Il rejoint ensuite le Brésil puis l'Argentine > où il se fixe plusieurs années pour échapper à la double condamnation à la peine capitale prononcée contre lui en 1940 et 1946.
Il s'installe quelque temps en Espagne et obtient de revenir en Bretagne en 1972 et y meurt en 1985.