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Marie-Thérèse Honorez
"Die Schwartze"

Marie-Thérèse Honorez gestapo

Bien que blonde, son surmom était "Die Schwartze" (la noire)

Née le 09 octobre 1921 à Kœkellgerg (Région Bruxelles-capitale) Belgique

Morte  : ???

BRUXELLES

Née à Bruxelles, elle aurait voulu être institutrice, mais devint une des plus actives et des plus nuisibles des agentes de la Gestapo qui opérèrent en Bretagne contre la Résistance.

Elle parlait couramment l'anglais, l'allemand et le français avec un léger accent belge. 

Elle possèdait des notions d'italien et d'espagnol. 

RENNES

Mai 1940 :

lors de l'exode massif des Belges devant l'invasion allemande, elle trouvera refuge avec ses parents à Rennes.

22 juin 1940 :

Après l'occupation de Rennes par les Allemands, elle s'adressera à la Standortkommandantur à la mairie de Rennes pour savoir comment elle pourrait rejoindre son pays.
S'exprimant parfaitement en allemand, elle est gardée comme interprète.

Sa mère obtiendra un poste comme cuisinière dans l'aviation allemande.

Février 1941 :

Elle est déplacée à la SS Kommando Maison des étudiants rue Jules Ferry à Rennes, petit bureau où se tenaient alors trois civils allemands.
Puis une section de la Geheime Feldpolizei (GFP) s'y est adjointe et un service de la Sicherheitspolizei (Sipo), pour devenir le siège de la Sicherheistdienst (SD).
Attachée au service comme interprète-secrétaire au service des commandants SS-Obersturmbannführer Hermann Heerdt, puis du SS-Hauptsturmführer Hans Krüger.

Mai 1941 :

C'est la seule femme, non allemande, qui ait pris ses repas au siège de la Gestapo et qui recevait le meilleur traitement des employés de sa catégorie.


Elle sortait très souvent avec des officiers et des agents de la Gestapo au théâtre, etdans les cafés. 

Maîtresse d'Adolf Breuer qui, marié en Allemagne, aurait voulu divorcer pour l'épouser.

Elle avait énormément d'influence sur lui.

Elle travaillait dans le même bureau, c'est elle qui recevait toutes les communications téléphoniques et qui accueillait les gens voulant avoir un entretien avec les chefs de la Gestapo.

Marie-Thérèse Honorez gestapo

Adolphe Breuer et Marie-Thérèse Honorez

BREST

Octobre 1943 :

Sa liaison avec Breuer, trop voyante, lui vaut d'être déplacée à Brest.

Elle y remplacera Paula Norsbach qui elle sera mutée à Rennes à sa place.

Elle tentera de quitter la Gestapo, mais sans y réussir car menacée d'envoi en camp de concentration, elle et ses parents.


Elle échappe à un attentat mené par le Brestois  Henri Coicadan, responsable des FTP pour le Nord-Finistère. 

Considérée comme adversaire impitoyable des Français, elle arrivait très fréquemment à la prison Jacques Cartier à Rennes avec Breuer pour interroger les prisonniers.
 

Tout le monde la craignait.


De sa propre autorité, elle brimait les prisonniers en les privant de nourriture et de promenade, en leur interdisant les colis et les visites et en supprimant leurs couvertures et matelas.


Elle assistait à leur "passage à tabac" toujours avec le sourire. Elle prenait les dépositions lors des interrogatoires sans intervenir.


Elle a même été vu frapper un prisonnier, qui, déporté en Allemagne, est mort en déportation.

NUREMBERG

31 juillet 1944 :

Elle quitte définitivement Morlaix avec pour ordre de se replier sur Brest avec SCHMIDT 
Le lendemain en repli vers Quimper, Vannes, Angers, Tours où les femmes ont été séparées des hommes, Paris, Karlsruhe.
Puis elle rejoint Breuer à Nuremberg.

MORLAIX

Mars-avril 1943 :

Elle est transférée à Morlaix comme interprète-secrétaire du chef de la Gestapo, le lieutenant Josef Schmidt qui ne parle pas le français.

Son activité s'est manifestée avec le plus de violence et elle donna l'entière mesure de sa brutalité, sinon de son sadisme.
Elle avait un grand ascendant sur lui et lui obéit aveuglément, et a une attitude très familière avec les officiers de la Feldgendarmerie. 

Défendant les intérêts allemands avec plus de zèle que les agents de la Gestapo elle-même dans la chasse des Résistants, investie de pleins pouvoirs, et s'en en référer à Schmidt, elle a assisté aux interrogatoires d'environ 200 hommes et femmes, menant à une cinquantaine d'exécutions et déportations, y prenant part et donnait l'ordre de torturer les récalcitrants.


Elle accompagne Schmidt dans ses expéditions de répression, procédait aux arrestations et perquisitions en compagnie des policiers allemands ou des miliciens. 


Maniant la mitraillette au cours des visites domiciliaires, elle accaparait pour son usage personnel ce qui lui plaisait chez ses victimes (affaires de toilette, vêtements, chaussures, sacs à mains, conserves, bonnes bouteilles d'alcool fort, vins fins, champagne... ).


De l'avis de tous les détenus, c'est elle qui dirigeait tout et menait les interrogatoires, parfois pendant des heures et en présence de membres de la famille et donnait l'ordre de torturer. 

BELGIQUE


Mi-avril 1945 :

Honorez et Breuer quitte Nuremberg pour revenir en Belgique et y vivent cachés.

09 mai 1945 :

Ils sont arrêtés puis écroués à la prison de Forest à Bruxelles.

17 juin 1946 :

Inculpée d'intelligence avec l'ennemi, tenue pour responsable de nombreuses tortures, déportations et massacres de plus de cent résistants Français, Marie-Thérèse Honorez est condamnée à la peine de mort par jugement du Conseil de guerre de Bruxelles.


Alors qu'il venait d'être inscrit sur la liste des criminels de guerre à Londres, et qu’il allait être livré à la Justice française, BREUER s'est suicidé en se pendant dans sa cellule.


Du fait que toutes ses activités se soient déroulées en Bretagne de 1940 à 1944, une demande de transfert de la coupable dans la juridiction de la région brestoise, morlaisienne ou rennaise a été sollicitée.

Demande refusée. 

31 décembre 1946 :

La Cour militaire belge la condamne à la peine de mort par fusillade.

En 1954 

la peine de mort est peine commuée en prison à vie, suivie de la grâce du roi des Belges.

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Marie-Thérese honorez gestapo
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