Les Frères CAOUISSIN
Avec les Chevillotte >, les Caouissin ont été une des familles finistériennes les plus actives et influentes du mouvement breton d'avant guerre.
Tous nés à Pleyber-Christ
- Henri ( HERRY ) né le 07 mai 1913 mort le 12 février 2003 à Hennebont.
- René ( RONAN ) né le 22 juillet 1914 mort le 12 mars 1986 à Brest.
- Robert né le 06 décembre 1915 mort le 20 novembre 2009 à Douarnenez.
- Pierre ( PERIG ) né le 15 décembre 1922 mort le 02 avril 2020 à Versailles.
René Caouissin
Pseudonyme d'écrivain : Ronan Caerléon
OUVRAGES
Bretons d'aujourd'hui
Les chevaliers de la Table Ronde
Complots pour une République bretonne
La Révolution bretonne permanente
Au village des condamnés à mort
Breizh
Les Bretons le dos au mur : le F.L.B. devant la Cour de sûreté de l'État
Le rêve fou des soldats de Breiz Atao
Anne de Bretagne (en bandes dessinées)
Landouzan au cœur des siècles bretons
Il a été membre du
groupe Gwenn ha Du >
Herry Caouissin
Editeur, écrivain, illustrateur, réalisateur de films sur la Bretagne.
Il est journaliste à Paris pour le compte des publications catholiques Cœurs Vaillants, Pierrot, Lisette, l'Intrépide.
Dès 1932 il est secrétaire de l'abbé Perrot,
En 1934, il lance la production d'une bande dessinée Feiz ha Breiz ar Bugale.
Il est Secrétaire général du Bleun-Brug > de 1934 à 1948.
Il lance les éditions nationalistes Brittia, publie des livres d’histoire de Bretagne et la revue O lo lê avec son frère Ronan,
Il s’occupe dans les années 50 et 60 de l'organisation des scouts Bleimor.
En 1993 il est décoré de l'Ordre de l'Hermine.
Fondateur
secrétaire général
Fondateur
Membre
Membre
Doue ha Breiz
la famille Caoussin est amatrice de cinéma, notamment de l'œuvre de Jean Epstein >.
Après un rapide passage de Perig Caoussin au Caméra Club de Brest, les frères Caoussin se lancent dans le cinéma, leur manière d'éterniser les mythes culturels bretons.
En 1951, ils créent une association loi 1901 qu'on peut considérer comme leur maison de production. Brittia film naît de l'envie de créer un cinéma breton autonome allant de l'écriture à la diffusion d'un film.
La première œuvre de cette entreprise familiale et artistique est réalisée en 1952.
Le Mystère du Folgoët est la transposition d'un mystère du Moyen Age évoquant en une heure six siècles de l'histoire de la Bretagne.
Le film reçoit un accueil enthousiaste du public breton.
Si ce n'est certainement pas une réussite artistique, comme le notent plusieurs spécialistes, c'est en tout cas une aventure humaine incontestable.
La participation de la population, le succès populaire du film en sont les signes évidents.
Forts de ce succès, les frères Coussin continuent ce travail cinématographique.
Après Le Mystère du Folgoët suit Le Meilleur de ma jeunesse diffusé en 1955.
C'est à cause de ce film que la famille se retrouve endettée et l'entreprise compromise.
Malgré ces difficultés, d'autres films seront produits, mais beaucoup plus confidentiels que leur premier film, qui symbolise l'œuvre des frères Caoussin.
Si l'expérience est courte, elle a le mérite d'être forte. Comme le souligne Jean Pierre Berthome et Gaël Naizet dans leur livre sur la Bretagne et le cinéma, cette aventure nourrit le fantasme d'une Bretagne filmée par les Bretons. D'autre part, on peut penser que Brittia Films a inspiré dans sa conception le travail que mènera dans les années 1970 René Vautier avec L'Union de Production Cinéma Bretagne (UPCB).
Pionniers du cinéma breton
Source :
Fortes suspicions d'appartenance au Kommando de Landerneau >
De nombreux livres, blogs, forums,... affirment, de façon péremptoire, que les frères Caouissin ont été membres du Kommando de Landerneau >
A la libération les tribunaux français ont été particulièrement sévères dans les peines imposées aux membres du kommando de Landerneau ou du groupe Vissault > .
Bien plus que pour les hommes du Bezen Perrot.
Guy Vissault - fusillé
Hervé Botros - fusillé
Joseph le Ruyet - fusillé
André Geffroy - condamné à mort / sauvé de justesse grace à une campagne de militants Gallois
Joseph Gourlet - condamné à mort par contumace (fuite Irlande)
Jean Corre - condamné à mort ( peine commuée en travaux forçés à perpetuité)
...
En ce qui concerne les frères Caouissin,
Ils ont, très certainement, été très proches du Kommando de Landerneau.
Toutefois :
"Le dépouillement des archives permet seulement d’appréhender la condamnation de Pierre. Le plus jeune de la fratrie écope d’une peine de cinq ans de prison pour avoir coopéré militairement avec l’Allemagne.
Quant à Henri, René et Robert, ils semblent avoir bénéficié d’un non-lieu.
Ce non-lieu peut s’expliquer par la stratégie mise en place par les frères, qui élaborent une défense consistant à dire qu’ils sont à l’origine de la libération de plusieurs résistants arrêtés par le Kommando.
Dans leurs dépositions, les Caouissin prétendent s’être portés garants auprès de Schaad des détenus Yves Guyomarc’h, Jean-Pierre Scouarnec, Albert et Émile Henaff, qui viendront témoigner en leur faveur, à leur procès."
source mémoire de master : Louis Blaudy. Le Kommando de Landerneau (17 avril-6 août 1944)