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Le Front Franc

de Jean Boissel




Jean Boissel, fils de gendarme, était un sergent en 1914, aviateur, mutilé à 100 %, architecte, journaliste et militant d'extrême droite français.

Directeur et fondateur de l'hebdomadaire collaborationniste parisien Le Réveil du peuple en 1943.

En 1934, très imprégné des concepts ethno-racialistes chers à Arthur de Gobineau, il s'engage sur le plan politique et crée une éphémère légion frontiste dénommée Front franc (Racisme International Fascisme) se voulant à la fois "antimaçonnique, antiparlementaire et antijudéométèque". Il fonde les Croix de Sang pour faire pendant aux Croix de Feu, puis en mai 1935, il se rend à Nuremberg pour y participer au congrès de la Ligue antijuive universelle aux côtés du propagandiste nazi Julius Streicher. En 1936, il est même reçu par Adolf Hitler. Il entre également en correspondance avec Theodor Kessemeier, responsable du Deutscher Fichte-Bund.

Dans Le Réveil du peuple, bimensuel violemment antisémite qu'il dirige durant les années 1930, il profère des menaces de mort contre Léon Blum alors président du Conseil. Il sera condamné à quatre mois de prison en 1938. L'année suivante, il prend la défense de Roger Cazy, délégué régional du Front franc incarcéré pour avoir diffusé de la propagande hitlérienne à Arras. Arrêté et emprisonné à son tour pour intelligence avec l'ennemi, Boissel est libéré par les Allemands. Contrairement à Marcel Déat, Jacques Doriot ou Eugène Deloncle, il ne tient qu'un rôle de second plan dans la collaboration.

Arrêté en 1944, condamné à mort en 1946, sa peine est commuée en emprisonnement. Il meurt en prison en 1951.


 

Source :

Jean Boissel le front franc

Julius Streicher →  et Jean Boissel 

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Dans le livre de Céline : "d'un château à l'autre"

le personnage de "Neuneuil" c'est Jean Boissel.

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