Groupe Liberté / Dishual
Groupe Liberté / Dishual de Saint-Nazaire
Selon l'historien Jean-Jacques Monnier, il est formé à sa création en mars 1943 de six sympathisants du Parti national breton (PNB) et de neuf jeunes issus des Bagadoù stourm , pour eux l'anglophilie semble avoir été déterminante. Ce groupe de résistants était majoritairement composé de jeunes membres des Bagadoù stourm de la région nazairienne
L'activité principale du groupe Liberté était le renseignement. Les informations récoltées étaient envoyées en Grande-Bretagne grâce à deux postes radio récupérés en 1940 auprès de soldats écossais qui avaient transité au camp de la Chapelle-Launay, près de Savenay et qui s'étaient liés d'amitié avec un des membres du groupe.
Pour les services de renseignements britanniques, le nom de code du groupe était "Thimoléon".
A Pâques 1944, Paul Le Magueur, membre du groupe Liberté et ancien des Bagadou Stourm est arrêté par la Gestapo dans des circonstances mal connues: torturé, il meurt en déportation. Jean Chauvel, autre membre du réseau Liberté, également ancien des Bagadoù Stourm, est assassiné dans les mêmes circonstances.
Le groupe Liberté a participé, sous le nom de Bataillon de la Poche, à la libération de la poche de Saint-Nazaire en mai 1945.
Le 21 janvier 1945, douze membres du groupe Liberté combattant sur le front de Saint-Nazaire sont capturés par les Allemands. Paul Thébaud, de Pontchâteau, ancien membre des Bagadou Stourm, considéré comme le responsable du groupe, est condamné à mort. Il n'échappe à l'exécution que grâce à la capitulation allemande du 11 mai 1945 à Bouvron. Fin d'avril, le groupe est dispersé .
La poche de Saint-Nazaire
Après la bataille de Normandie et la percée d'Avranches, les Alliés libèrent très rapidement l'ouest de la France pendant la première quinzaine d’août 1944 (Rennes le 6 août, Nantes le 12, Rezé le 29).
Des poches de résistance allemandes se forment alors sur la façade atlantique à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle et Royan.
Elles recueillent des soldats allemands en déroute à la suite de la libération rapide d'une grande partie de la Bretagne.
La poche de Saint-Nazaire accueille aussi des militaires allemands provenant du sud de la Loire, à la suite de la libération de la Vendée et du Poitou par des groupes issus de la résistance intérieure française.
La poche de Saint-Nazaire est, du mois d'août 1944 au 11 mai 1945, une zone de repli des troupes allemandes de Loire-Inférieure .