EFFECTIFS : Environ 400 membres. (hommes et femmes)
ORIGINE : Les organisations de jeunesse du PNB
dirigées par Paul Gaignet qui fut responsable du PNB pour l'ille-et-Vilaine.
En janvier 1931 Raymond Delaporte nomme Yann Goulet > chef de ces organisations de jeunesse.
Ces organisaions de jeunesse avaient pour but de former politiquement et culturellement les futurs cadres du PNB.
Elles servirent de centre de recrutement pour les Bagadou Stourm.
Paul Gainiet fut également directeur de la circulaire AN HEVOUD.
Le Kadervenn > ( créé en 1936 par Célestin lainé) devient la Lu brezon lors de l'établissement du CNB > (Comité national breton) à Pontivy début juillet 1940 .
Au cours de l'année 1941, la direction du PNB charge Célestin Lainé d'assurer l'instruction militaire de son service d'ordre : les Bagadoù stourm.
Ceux-ci sont placés sous le commandement de Yann Goulet.
L'emprise exercée par Célestin Lainé et son frère Albert (colonel de l'armée française) sur les effectifs des Bagadou Stourm ne devait pas tarder à créer un malaise.
Chef du service d'ordre, Yann Goulet réagit vigoureusement.
Soutenu par Raymond Delaporte chef du PNB, Yann Goulet restera la seule autorité reconnue par le PNB.
À partir de cet instant, les inconditionnels de la Lu Brezon (pro-Lainé), et les volontaires des Bagadou Stourm (pro-Delaporte) s'observent avec une méfiance qui sera prélude à la scission.
Cette scission aboutira deux ans plus tard avec la formation du Bezen Cadoudal.
Tensions Célestin Lainé / Yann Goulet
Discours de Raymond Delaporde chef du PNB au congrès de Kerfeunten - 10 décembre 1941
Les Bagadou Stourm du PNB ont pour but de grouper les jeunes du PNB pour leur donner une formation politique, propagandiste et de service d'ordre, et de les utiliser dans ce domaine et pour la protection du parti.
Le service spécial a pour but de grouper des nationalistes bretons pour leur donner une formation "spéciale" et de les utiliser dans ce domaine.
"ACCORDS DE SAINT-BRIEUC " définissant
le rôle du service spécial et celui des bagadou Stourm
Le Service Special de Célestin Lainé
Le SERVICE SPECIAL selon célestin Lainé :
" Spirituellement un développement religieux à base de fierté et de fidélité.
Socialement, le développement du sens collectif à base de hiérarchie et de discipline.
Matériellement, la construction d'un noyau de troupes qui serviront à établir et à prortéger d'abord l'ordre breton en Bretagne, et plus tard l'ordre nordique dans le monde"
Au début des hostilités, le "Service Spécial" de Lainé compte près de 200 membres.
Une organisation d’espionnage fut créée après 1940 par la Wehrmacht.
Elle comprenait uniquement des nationalistes bretons. (pas que.. )
L’école était à Nantes. (Source : Kristian Hamon)
PENNDAEL AL LU BREZON
Tampon de l'état-major de l'armée bretonne
Instruction des Bagadou Stourm
Célestin Lainé et son frère Albert mettent sur pied huit centres de formation répartis sur l'ensemble de la Bretagne et un à Paris.
Ces centres regroupent en tout une soixantaine d'élèves : des hommes de célestin Lainé et d'autres des
Bagadou-Stourm.
Ces hommes sont réunis chaque dimanche pour suivre les cours dispensés par les frères Lainé et quelques anciens du Kadervenn >
Ainsi, les recrues apprennent-elles la manœuvre à pied, des techniques de transmission (morse, signaux lumineux et à bras) , de cryptographie, des notions de médecine pour les premiers soins.
Elles suivent également des leçons d'éducation morale, d'instruction psychologique visant à développer leurs capacités de concentration, d'enquête policière ou d'histoire militaire.
A l'automne 1943, l'expérience concernait cent cinquante hommes et quinze centres de formation, désormais regroupés en trois régions militaires, administrées par des inspecteurs régionaux chargés de la liaison entre les instructeurs locaux et célestin Lainé.
Mais il s'avère que le fonctionnement de certains centres est entravé par le PNB et la personalité d'Hervé Delaporte (frère de Raymond), qui s'oppose régulièrement aux séances d'instruction de Quimper.
Dès novembre 1942 Célestin Lainé est accusé de diviser le PNB, et notamment de détourner les hommes des Bagadou Stourm au profit de son armée appelée Lu Brezon
Calé sur l'année scolaire, le programme d'instructions s'étale d'octobre à août et est sanctionné par trois périodes d'examens.
Pendant l'été 1942 à lieu à Rochefort une opération destinée à mettre la théorie en pratique, à confirmer les chefs dans la pratique de leur commandement, ainsi qu'à orienter l'état-major sur les possibilités de manœuvres.
En 1943 l'entrainement a lieu à Caulnes chez Jeanne Du Guerny (elle le paiera de sa vie en juillet 1944) >, où il faut opérer contre un imaginaire groupe de rebelles dissidents possédant des sympathies dans le pays.
Il est clair qu'en 1943 il s'agit de s'entrainer à lutter contre les maquis de résistance qui se multiplient en Bretagne.
En fonction des résultats obtenus aux examens et des dispositions manifestées pendant ces opérations, les hommes obtiennent des certificats nominatifs et des brevets, qui servent à établir une hiérarchie.
Source : Breiz Atao
de Sébastien Carney
Pages 474 à 476